La naissance de l'histoire de l'art.
Deux grands savants, qui sont des précurseurs, vont donner naissance à l'histoire de l'art antique : Winckelmann est le premier antiquaire qui a étudié les statues de manière scientifique ; le comte de Caylus est à l'origine de l'archéologie, car il s'intéresse aux petits objets et considère qu'ils ont la même valeur que les grands ; il pense aussi que son savoir doit profiter à tous.
 

Le goût des voyages.
Les jeunes gens riches et de bonne famille font un voyage en Europe, et en particulier en Italie pour compléter leur culture ; ils visitent les ruines, les musées. On appelle cela "le grand tour". Ils découvrent des scènes pittoresques (c'est-à-dire dignes d'être peintes, de l'italien pittore, le peintre). Ces scènes pittoresques sont souvent des ruines de monuments antiques. Les voyageurs rapportent chez eux, comme souvenir de leur voyage, des dessins, des gravures, des peintures.

La découverte de Pompéi.
En 1748, on découvre les ruines de Pompéï. Cette découverte va stimuler l'intérêt pour l'antiquité romaine, car on y découvre de nombreuses œuvres d'art bien conservées. Dès lors, de riches notables organisent de véritables "chasses au trésor"; ils recherchent des statues, des "médailles" (pièces de monnaie), des vases, des bijoux, bref des objets précieux… Ils les placent dans des collections privées, que l'on appelle des cabinets d'antiquités. Ils étudient les inscriptions (épigraphie), les monnaies (numismatique).
Giovanni Paolo Pannini, Galeries de vues de la Rome antique, 1758
[Louvre.edu] photo Erich Lessing
Cette peinture représente des tableaux; ces derniers ont pour sujet les monuments antiques les plus connus de Rome.
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Le XVIIIe siècle ou la révolution du goût.