Le XIXe siècle

La fin du XVIIIe siècle a une forte influence sur le siècle suivant.

    La révolution. A cause de la révolution, beaucoup d'œuvres d'art sont détruites. Mais on met en place une idée de la nation inspirée de l'antiquité. Le peintre David, par exemple, prend pour modèle des épisodes de l'histoire romaine.
    Le poids d'un " best-seller ". Le livre de l'abbé Barthélémy, Le voyage du jeune Anacharsis (1788), est un véritable best-seller ; ce livre raconte le voyage d'un jeune barbare dans la Grèce antique. Il donne aux lecteurs, au début du XIXe siècle, le goût de l'antiquité.
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La découverte du patrimoine

    La création de cabinets d'antiquités et de sociétés savantes. Les gens cultivés passionnés d'antiquité se regroupent en sociétés savantes. Si le terrain s'y prête, ils font des fouilles chez eux pour trouver des objets antiques. Ils étudient ce qu'ils trouvent et publient des livres. Dans diverses régions, ces collections sont à l'origine des musées.

    L'état s'en mêle : en 1834, l'état crée un Comité des Monuments Historiques : Mérimée en fait partie, et il va parcourir la France pour localiser les monuments dignes d'être protégés.

    La naissance de l'archéologie. Le mot "archéologue" apparaît pour la première fois en 1812. Jusque-là, on parle d' " antiquaire ", c'est à dire d'amateur d'antiquités. Peu à peu, les fouilles archéologiques se transforment : on ne cherche plus seulement les œuvres de valeur : les petits objets -tessons, objets de la vie quotidienne- vont être jugés intéressants, alors qu'avant ils étaient ignorés. On commence à s'intéresser à tout, car tout objet a une histoire et un sens.
"L'abbé J-B Cochet ", (1812-1875), inspecteur des monuments historiques précise : " Ce que je cherche au sein de la terre, c'est une pensée. Ce que je poursuis à chaque coup de pioche de l'ouvrier, c'est une idée ; ce que je désire recueillir avec ardeur, c'est moins un vase ou une médaille qu'une ligne du passé écrite dans la poussière du temps, une phrase sur les mœurs antiques, les coutumes funèbres, l'industrie romaine ou barbare, c'est la vérité que je veux surprendre dans le lit où elle a été couchée par des témoins qui ont à présent douze, quinze ou dix-huit cents ans."

  L'antiquité est à la mode au XIXe siècle ; le succès obtenu à son arrivée en France par la statue antique de la Vénus de Milo en est la preuve.
Carte de la Gaule ancienne (détail) Atlas de Géographie ancienne, Paris, 1843, planche 10