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écoutez la prélude et Fugue n°3 de Camille Saint-Saens Séquence
©Ferdinand Dupont -Par autorisation. Le dix-neuvième siècle voit s'accélérer une tendance que Diderot avait notamment amorcée au siècle précédent : les écrivains se passionnent pour la peinture, les théories esthétiques et la critique d'art fait partie de leurs activités régulières. Avec une préoccupation que l'on retrouve chez tous : définir et prendre pour repère une esthétique nouvelle représentée par une notion que l'on retrouve aussi bien chez Zola que chez Baudelaire : la modernité. Mais tous n'ont évidemment pas les mêmes conceptions. S'il semble se dessiner un certain concensus concernant les sujets des tableaux qui doivent emprunter à la réalité de leur temps , même triviale, et pour critiquer l'académisme, en revanche les divergences apparaissent vite en ce qui concerne le travail proprement pictural. Bien des écrivains peinent à suivre les peintres dans leurs audaces techniques dans lesquelles ils voient parfois plus un relâchement du métier qu'une vision nouvelle Ainsi
Les Goncourt, Huysmans, Zola lui-même seront bientôt dépassés
par les audaces formelles des impressionnistes qui culmineront avec les
Nymphéas de Monet et les innovations de Cézanne. Nous voudrions mettre à disposition, à travers ces pages, non pas une documentation exhaustive mais un aperçu des prises de position de quelques-uns des écrivains qui se sont le plus manifesté dans ce qui fut souvent un combat pour l'art moderne.Nous tâccherons d'enrichir progressivement ces données |
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ART ET LITTÉRATURE XIX°
Les écrivains-critiques et la modernité