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Etudier une œuvre intégrale au moyen de la
lexicométrie |
Sommaire: Introduction: Problématique générale Démarches Cette présentation se veut avant tout progressive afin que chaque enseignant trouve matière à utiliser les TIC selon ses connaissances ainsi que les moyens mis à disposition par son établissement. Pour
ce faire, le logo
indique le degré de complexité
de chaque scénario pédagogique _ de un pour une utilisation
des TIC à travers les manipulations de base, jusqu'à
trois pour ceux impliquant le
téléchargement d'une application et le recours à
des fonctions avancées. L’introduction des TIC dans
l’enseignement des Lettres a permis l’élaboration de produits multimédias
donnant accès à l’ensemble des œuvres d’un auteur (Hugo la main du
rêve ; Le musée imaginaire d’Emile Zola ; Balzac,
explorer la Comédie Humaine…) Cf : http://www.educnet.education.fr/res/rip8.htm. Grâce à tant d’informations réunies sur un Cd-rom
ou un DVD-rom de multiples approches sont possibles, tantôt thématique,
biographique, ou lexicale. La lecture analytique s’en trouve alors
renforcée puisque l’élève appréhende l’œuvre sous de multiples aspects,
formulant ses hypothèses de lecture que le texte, et lui seul,
confirmera ou non. Lecture
analytique.
On
appelle lecture analytique une lecture qui se fonde sur une analyse,
construite avec méthode, d’un extrait ou d’une oeuvre courte. Elle
amène l’élève à formuler des hypothèses que l’étude du texte permet
d’infirmer ou de confirmer, dans un processus de construction du sens.
On peut employer également, dans un sens équivalent, lecture détaillée
ou méthodique. Accompagnement
des programmes du cycle central 5e/4e Français […] les élèves proposent des hypothèses
d’interprétation (ce que le texte signifie à leurs yeux) qui s’avèrent
souvent différentes les unes des autres, voire contradictoires. La lecture analytique
trouve ainsi sa justification : un examen attentif et réfléchi du texte
permettra d’infirmer, de confirmer ou de négocier ces hypothèses. Des
démarches extrêmement variées peuvent alors être retenues, en dehors de tout
rituel, de tout modèle et de toute grille préfabriquée. C’est en fait le
texte qui détermine la démarche « dans la mesure où il a une spécificité
littéraire, historique, culturelle, esthétique », et parce qu’on ne peut
étudier de la même façon et en utilisant les mêmes outils une poésie lyrique
et une scène de théâtre. En réalité, il s’agit d’amener l’élève à observer et
à interpréter, pour transformer les impressions ou hypothèses premières en
directions de recherche et en axes d’interprétation. –
Observer signifie s’arrêter sur des éléments présents dans le texte, qu’il
s’agisse des contenus (thèmes, figures de style, éléments d’intertextualité,
etc.) ou des formes d’expression (modes de présence de l’énonciateur, faits
de langue lexicaux et grammaticaux, constructions de phrase, rythme et
sonorités, etc.) […] –
Interpréter signifie partir de ces observations pour construire une
signification ou des significations successives. Accompagnement
des programmes de 3e Français C’est dans cette perspective que la lexicométrie offre des aspects pertinents. On
regroupe sous le terme de lexicométrie toute une série de méthodes qui
permettent d’opérer, à partir d’une segmentation, des réorganisations
formelles de la séquence textuelle et des analyses statistiques portant sur
le vocabulaire. Usages
de la lexicométrie en analyse de discours, F. Leimdorfer et A. Salem Certes, il est impossible d’embrasser la totalité
d’une œuvre sans un travail fastidieux de repérage, mais les nouvelles
technologies rendent désormais cela possible, concentrant toute l’activité
d’analyse sur le lexique, sa structuration, et sa signification. L’approche thématique du lexique, traditionnellement pratiquée, reste
envisageable : elle consiste à regrouper les mots d’un champ lexical autour
d’un thème (la montagne, la ville, l’amitié, la colère) et parfois à les
classer selon des formes d’organisation diverses (les variations d’intensité
de la colère, par exemple, de la simple irritation à l’exaspération, de
celle-ci à la fureur ou à la rage ; de même pour la peur, ou pour la
lexicalisation des autres passions). Ce travail toutefois, pour être
bénéfique, doit être mené en relation avec la lecture et l’observation des
textes, lorsque l’on y explore un champ sémantique: il passe alors par une
activité de recherche qui amène à effectuer des relevés, à établir des
réseaux (isotopies) et à les analyser ; il conduit ensuite à des formes de
réemploi immédiates ou différées (suivant en cela une démarche inductive),
c’est-à-dire à des productions écrites ou orales s’intégrant à la séquence. […] La signification lexicale est une signification
contextuelle : seule l’extension du contexte permet de lever bien souvent les
ambiguïtés et de réduire la polysémie, aussi bien en situation de réception
(lecture ou écoute) que de production écrite. L’analyse lexicale ne peut donc
rester centrée sur le mot isolé. L’apprentissage thématique du lexique pose dans tous les cas le
problème du choix (Quels thèmes faire étudier prioritairement ?) et de la
cohérence (Comment passer d’un thème à l’autre ? Quels transferts possibles
chez l’élève ?). Il est donc impossible d’en rester à l’étude d’ensembles
thématiques successifs. On doit envisager les autres approches, susceptibles
de structurer davantage les apprentissages lexicaux. Accompagnement
des programmes de 3e Français Dès lors, pourquoi ne pas tenter de définir avec les élèves ce qu’est le style d’un auteur, où se situe la richesse de son œuvre, quelle parenté il peut avoir avec ses contemporains, quelle originalité marque sa production… Le
vocabulaire d'un auteur lui est propre et la façon dont il utilise le
patrimoine commun de la langue fait partie de son style. Cette étude du
lexique d'un auteur s'appelle la lexicométrie ou statistique lexicale. http://hypermedia.univ-paris8.fr/jean/infolit/cours/infolit2.html Autant
de pistes qui peuvent être abordées dans le cadre de l’étude du Cid de
Pierre Corneille. Pourquoi
travailler avec un logiciel de lexicométrie ? Les TICE peuvent être perçues
comme une manière de différencier les conditions d’apprentissage. Mais leur
emploi ne peut se limiter à ce seul objectif. Les TICE doivent présenter une
plus-value dans l’apprentissage qui peut être de trois ordres :
pratique, méthodologique, et analytique. a. Les contraintes factuelles. Il est indéniable que les TICE mettent à portée de tous un ensemble d’informations très important tout en dégageant une séance de beaucoup de contraintes matérielles. En effet, comment envisager de travailler avec une classe ou un groupe d’élèves sur la Comédie Humaine en ayant uniquement recours au document papier et aux photocopies ? Par ailleurs, l’étude lexicale, qui peut s’avérer
rébarbative pour l’élève, prendra un autre aspect si elle est liée à la
pratique informatique. Elle pourra ainsi bénéficier d’une motivation
nouvelle. b. L’apport méthodologique.
L’activité lexicale sera d’autant plus vivante que la recherche de l’élève se
fera en (semi-)autonomie. Les manipulations informatiques, la recherche le
rendront acteur de son apprentissage et apporteront un regain d’activité, et
d’attention. La lexicométrie met en avant une approche
textuelle plus objective. Il ne s’agit pas de lancer des idées sur la base
d’une quelconque intuition. C’est une approche raisonnée sur des données
quantitatives à partir desquelles il faudra inférer des hypothèses
sémantiques. On pourra également laisser un temps l’élève seul
face à des données brutes, dégagé de la parole de l’enseignant. Ainsi, seul
ou en groupe, il sera amené à construire le sens du texte. La pratique informatique n’est en aucun cas une
fin en soi, comme outil heuristique, l’outil lexicométrique rend nécessaire
des allers-retours constants avec le texte, ou plusieurs textes dans une
perspective comparatiste. L’analyse ne vaudra que par la remise en place du
fragment au sein de son contexte. c- Favoriser la lecture analytique.
En ayant recours à un logiciel de lexicométrie l’élève se voit dispensé du
travail de repérage et de relevé pour se concentrer uniquement sur l’analyse,
l’interprétation du texte. A ce titre , cette démarche favorise la lecture
transversale d’une œuvre, et par conséquent son appropriation. Le but de ce type d’exploration est de développer
une réflexion personnelle même si cela passe par le tâtonnement, l’hésitation
face à une matière brute. Cette phase améliore l’observation du texte,
suscite l’esprit critique du jeune lecteur, tant envers le texte qu’à l’égard
de l’outil proposé dont il est possible d’exploiter les failles comme celle
de l’homophonie sur laquelle nous reviendrons. Il va de soi que les utilisations qui viennent d’être évoquées ne peuvent se substituer à une méthode plus traditionnelle de mener une lecture analytique. Elles représentent une approche alternative d’un texte, mais surtout d’une œuvre intégrale. Dans le cadre d’un travail sur l’ensemble de la production d’un auteur, la longueur du corpus, le travail de recherche, de sélection et de justification peut être fastidieux. Il semble donc souhaitable de procéder par groupe en répartissant la tâche et en ménageant par la suite des temps de mise en commun collective sous forme de débat. Aucun des logiciels présentés ne permet de prendre en compte la musicalité des vers ou des rimes. Cela rend obligatoire un retour incessant vers le texte, et vers une situation réelle de lecture. Cette carence permet de ne pas déconnecter la pratique des TIC de l’ensemble de l’étude en classe, et de la véritable nature d’une lecture. Les pistes proposées ici ne peuvent être efficaces qu’avec une connaissance préalable de l’univers littéraire, social, historique…, dans lequel l’œuvre a pris naissance. Le sens émergera de cette connaissance, et sera validé par l’analyse informatique en (semi-)autonomie. Le choix du corpus, même s’il peut être un objet d’apprentissage, reste un moment essentiel dans la préparation du cours. En effet, une masse trop importante d’informations, ou trop peu pertinente ne favoriserait pas l’autonomie de l’élève, ni son investissement dans l’activité. Même si l’enseignant veut essayer d’intervenir le moins possible, sa présence doit se ressentir en amont du travail par un balisage qui mettra en valeur la démarche analytique et synthétique de l’élève. Par
conséquent, l’usage personnel d’un logiciel lexicométrique ne semble pas
recommandé. En effet, l’exploitation de données brutes risquerait de mener à
une impasse, ou à un contresens sans la présence comme régulateur de
l’enseignant. 1- Considérations générales sur la lexicométrie Rapport de l’Inspection générale de l’Education nationale http://www.educnet.education.fr/secondaire/igen/lettres.htm Portail sur la lexicométrie : http://www.ac-creteil.fr/lettres/scripts/logiciels/index.php?categorie=10 Lexicométrie et analyse de discours http://www.bondy.ird.fr/pleins_textes/pleins_textes_4/sci_hum/41740.pdf Utiliser les logiciels de lexicométrie : http://www.ac-creteil.fr/lettres/tice/ecrire/traitement.htm#lexico Applications pédagogiques de la lexicométrie : http://www.weblettres.net/sommaire.php?entree=20&rubrique=75&sousrub=252 http://pedagogie.ac-toulouse.fr/lettres/utilpeda.html Etude lexicométrique sur Baudelaire http://www.epi.asso.fr/revue/79/b79p131.htm Présentation de logiciels http://www.fabula.org/vlib/categorie.php?id=40 Revue lexicometrica http://www.cavi.univ-paris3.fr/lexicometrica/ Maupassant, Nerval, Molière et la lexicométrie http://membres.lycos.fr/simonnet/sitfen/lexico.htm Logiciels libres et lexicométrie http://www.lunerouge.org/gnu/textstat_f.htm
2- Utiliser Internet http://www.educnet.education.fr/lettres/textimage/
3- Lexicométrie et traitement de textes http://www.ac-rouen.fr/pedagogie/equipes/lettres/francais/pistes/fich_49.htm
4- Macro de Word Pas-à-pas http://perso.wanadoo.fr/hypopolo/occur/document.htm
5- Occurrences light http://jeanpaul.blin.free.fr/ccind/
6- Tropes http://www.weblettres.net/framanet/logiciels/index.php?page=tropes http://www.soft-concept.com/fr/logiciel_d_enquete/tropes.htm
7- Compétences B2I http://www.education.gouv.fr/bo/2000/42/encart.htm
8- Téléchargement des logiciels Macro de Word: http://perso.wanadoo.fr/hypopolo/occur/telech.htm Occurrences light: http://jeanpaul.blin.free.fr/ccind/doc/OCCURRENCES_&_IndexG-51.htm Tropes: http://www.acetic.fr/tropesfr.htm Philippe GODIVEAU Collège Jean Moulin, Nogent le Roi |
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