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4° |
Ecrire un récit interactif à l’aide du traitement de
textes |
Faire de
l’utilisation des TICE un outil de motivation des élèves en matière
d’écriture, et modifier leur attitude face à la démarche scripturaire.
« c. Les genres d’écriture Les élèves sont également conduits, au cours du cycle central, à
prendre en compte de manière plus précise les genres du récit : par exemple,
l’importance de la «chute» dans la nouvelle, les éléments qui fondent le
«merveilleux» dans le conte, la construction du héros dans le récit
d’aventures, les
ingrédients de la peur dans le récit fantastique, les techniques du réalisme
dans le reportage, etc.
Ils comprennent que leurs récits entrent dans des genres que la pratique
culturelle a fixés et qui déterminent en partie la planification de
l’écriture et les attentes de la lecture. » Documents d’accompagnement ; Le
Français en cycle central Il
est à noter que chaque étape de la progression pouvait faire l’objet de
consignes scripturaires orientant l’élève vers tel ou tel type de discours
afin d’évaluer ses compétences dans le maniement des différentes formes.
Cf : http://webac.ac-toulouse.fr/html/_279_313_334_340_341_.php Afin que ces objectifs soient clairement
définis pour nos élèves, nous avons établi un carnet de bord devant être
rempli après chaque séance et participant à la fois d’une auto-évaluation de
l’élève et d’une évaluation sommative des enseignants.
Exemple de carnet
de bord rempli par une élève
Par
alternance, la moitié des séances se déroule en salle de cours afin de
déterminer les étapes du schéma narratif à l’oral, faire les recherches
nécessaires, et procéder à une première rédaction. Pour que la trame narrative
soit perceptible par les élèves et qu’ils ne se sentent pas perdus au fur et
à mesure de la réalisation, un document leur a été distribué. La
seconde moitié est réalisée en salle informatique. Après une première saisie
du texte et sa sauvegarde, chaque élève est amené par l’enseignant à corriger
par lui-même les mots signalés « à la volée », c’est-à-dire
soulignés au moment de la saisie. Ce travail se fait sous la forme d’une
discussion avec l’enseignant permettant à l’élève de mobiliser ses
connaissances et de valider ses choix. Par la suite, il est fait
appel au correcteur orthographique en orientant l’élève vers une attitude de doute
systématique et salutaire. Une fois encore, l’échange avec l’enseignant
lui permet d’évaluer les propositions faites par le logiciel puis de valider
ses choix. Après impression du document, une dernière étape consiste à une relecture sur papier en vue de transposer la compétence à revenir sur une production, à l’améliorer dans une situation plus traditionnelle d’écriture. L’avant-dernière séance
est réservée à la mise en place des liens hypertextuels par les élèves pour
donner naissance au récit interactif.
A proprement parler, nous n’avons pas rencontré de
problèmes majeurs dans le cadre de cet idd, les élèves faisant preuve de motivation.
Il faut principalement canaliser leur imagination, et s’assurer que le récit
reste fantastique sans basculer dans le merveilleux, le conte, ou la
Science-Fiction. (Cf : Tzetan TODOROV, Introduction à la littérature
à la littérature fantastique). Pour cela, il est important de proposer au
préalable aux élèves des lecture de nouvelles fantastiques afin qu’ils aient
une idée précise, concrète du genre auquel ils sont confrontés. Par ailleurs, certains regrettent de ne pas avoir écrit une nouvelle entière, mais seulement des passages. Cette remarque se comprend aisément puisqu’il est plus facile de développer une trame seul que de se contraindre à prendre en compte le développement d’autrui. C’est pour cela qu’à chaque étape l’élève doit reprendre le travail de son camarade et s’y adapter. Cela nous a semblé participer au mieux à la prise en compte de la situation d’énonciation si importante en matière d’écriture. Après une auto-évaluation de chaque élève, évaluation du dispositif par les enseignants, il s’avère qu’environ 65% des élèves ont compris que le traitement de textes, et plus particulièrement le correcteur orthographique, est un moyen permettant d’améliorer, de valoriser une production, mais en aucun cas une fin en soi. L’utilisation raisonnée du
correcteur n’est appliquée que par 50% des élèves. En effet, certains
préfèrent prendre plaisir à coucher sur le papier le fruit de leur
imagination plutôt que de s’astreindre à une relecture. Enfin, une petite portion n’a
pas saisi l’utilité de la relecture, et, pour des raisons diverses, veut se
débarrasser au plus vite de l’acte d’écriture. Cette dernière partie des
élèves prouve que la démarche entreprise dans le cadre restreint d’un idd
doit être utilisée plus largement de manière trans- ou interdisciplinaire
afin de modifier profondément le comportement des élèves face à l’écriture.
Les TICE enrichiront la pratique quotidienne de chaque matière, et chaque
enseignant viendra ainsi prouver aux élèves la plus value importante qu’ils
peuvent apporter à leurs travaux. Voir un récit réalisé
dans le cadre de cet idd. Philippe
GODIVEAU Collège
Jean Moulin, Nogent le Roi |
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