Auguste dit de Prima Porta, 2,06m; Rome, musée du Vatican
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Auguste de Prima Porta

   Cette statue de marbre date d'entre 20 et 10 av. J.C. Elle provient de la villa impériale de Livie au lieu-dit Prima Porta, au Nord de Rome.

   La présence d'un renfort au pied droit sous la forme d'un petit amour chevauchant un dauphin, laisse penser que nous avons affaire à la copie d'un original en bronze (le bronze, creux à l'intérieur, permet plus facilement l'équilibre sur un pied; le renfort n'existait probablement pas pour l'original en bronze). Les statues de l'empereur, réalisées d'abord à Rome, étaient en effet ensuite reproduites en un grand nombre d'exemplaires et constituaient ainsi un efficace moyen de propagande.

   Le décor de la cuirasse rappelle la restitution, en 20 av. J.C., par les Parthes - un peuple d'Orient - des étendards romains perdus lors de la défaite du général Crassus en 53 av. J.-C. A l'origine, la main brandissait une lance, symbole de la reconquête par les armes des étendards, que l'empereur appuyait sur son épaule gauche. Le retour des étendards fut en fait davantage le résultat d'une négociation.

   La cuirasse porte un décor finement ouvragé: c'est au dieu Mars que le roi Parthes remet les enseignes, en présence de l'allégorie du ciel (un vieillard barbu encadré par le char du soleil, à gauche, et par Diane la lune que pousse devant elle l'Aurore, à droite). De part et d'autre de la cuirasse se trouvent des allégories féminines qui représentent les peuples barbares soumis, ainsi qu'une nouvelle image d'Apollon et de Diane chasseresse. En bas, un figure féminine porteuse d'une corne d'abondance accueille sur son sein deux nourrissons.

détail cuirasse
détail visage
sur le site de l'Université d'État de New York Oneonta