Trouver un héritier: le problème de la succession.

Auguste a établi un pouvoir solide, mais bientôt va se poser à lui la question de la pérennité de ce pouvoir après sa mort. Il n'a pas de descendant mâle direct (il n'a qu'une fille, Julie, et la tradition romaine interdit tout pouvoir aux femmes). De surcroît, ayant donné au pouvoir qu'il exerce l'apparence d'un retour à la République, il ne peut agir comme le ferait un roi. Il va donc chercher dans son entourage un possible successeur. Son choix se porte d'abord sur son neveu, le jeune Marcellus, auquel il donne pour épouse sa fille Julie en 25 av. J.-C. Mais ce dernier meurt à dix neuf ans, en 23 av. J.-C., avant d'avoir été adopté.

    

Auguste se tourne alors vers un de ses proches, Agrippa, général vainqueur, avec lui, à Actium, et que Julie épouse, toujours pour des raisons d'état, en 21 av. J.-C. De leur union vont naître Caius César (20 av. J.-C.) et Julius César (17 av. J.-C.). Auguste les adopte tous deux en 17 av. J.-C. Il leur donne le titre de Princes de la Jeunesse ( titre qui n'a aucun fondement légal), en 5 av. J.-C. pour l'aîné et en 2 av. J.-C. pour le second, et les désigne pour le consulat avec cinq ans d'avance sur l' âge légal. Il hâte aussi leur carrière militaire. L'avenir de la dynastie paraît assuré. Mais tous deux meurent en 2 et 4 après J.-C, à la suite de campagnes militaires.

Auguste rappelle alors à Rome Tibère, le fils d'un premier mariage de son épouse Livie (et le troisième époux de Julie depuis 11 av. J.-C.), qui s'était de lui même écarté du pouvoir lorsqu'Auguste avait commencé à favoriser la carrière de ses petits fils. Il l'adopte, lui transmettant ainsi son nom et sa fonction.

Tibère deviendra le deuxième empereur de Rome après la mort d'Auguste en 14 après J.-C.